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Quel « VP » pour Donald Trump?

Faut-il être compétent, lui apporter des électeurs, ne pas lui faire trop d'ombre, pour être désigné?


Quel « VP » pour Donald Trump?
Donald Trump à Doral en Floride, 10 juillet 2024 © Rebecca Blackwell/AP/SIPA

Alors que Joe Biden accumule les lapsus, nous passons ici en revue six candidats qui pourraient être désignés comme co-listiers, la semaine prochaine, par Donald Trump. La décision est importante, car Trump est désormais favori, et ne pourra pas se présenter une troisième fois…


Tandis que l’Amérique observe le président Biden tenter désespérément de s’accrocher au pouvoir en maintenant sa candidature à un second mandat, alors qu’il n’a même plus les facultés nécessaires à gouverner aujourd’hui, Donald Trump se prépare à désigner son vice-président. A l’entendre, son  choix est fait. Il attend la convention nationale républicaine, qui s’ouvre ce lundi 15 juillet à Milwaukee dans le Wisconsin, pour l’annoncer. Typiquement la désignation d’un vice-président est la première décision majeure d’un futur président. Elle est  minutieusement scrutée par les médias.

Plus d’une douzaine de personnalités ont été évoquées. Parmi celles-ci : Ron De Santis, gouverneur de Floride, Marco Rubio, sénateur républicain de Floride, Gregg Abbot, gouverneur du Texas, Ben Carson, ancien candidat présidentiel républicain, Sarah Hucakbee Sanders, gouverneur de l’Arkansas, Kristie Noem, gouverneur du Dakota du Sud et d’autres. La fonction revêt un intérêt tout particulier cette année. Car Donald Trump postule à un second mandat et, s’il est élu, il ne pourra pas se présenter à nouveau. Son colistier sera  inévitablement en position de force pour la nomination républicaine de 2028.

Traditionnellement deux principes guident le choix d’un « VP ». Un, si l’élection s’annonce serrée, ce colistier doit l’aider à gagner. Lui apporter un Etat, comme Lyndon Johnson apporta le Texas à John Kennedy en 1960 ou bien le conforter auprès d’un groupe d’électeurs, comme Mike Pence garantit les Américains Evangéliques à Donald Trump en 2016, ou comme George Bush père rallia l’establishment républicain à l’outsider Ronald Reagan en 1980, ou encore comme Kamala Harris devait conforter la position de Joe Biden auprès des femmes et des Noirs en 2020…. Deux, si l’élection s’annonce gagnée d’avance, le vice-président est choisi en fonction de sa capacité à aider le président à gouverner. C’est-à-dire l’aider sur certains sujets sans lui faire de l’ombre. Barack Obama largement favori pour l’emporter en 2008 choisit Joe Biden parce qu’il représentait l’ancienne garde démocrate et pour son expérience en politique étrangère, permettant au président de se délester de cette question au profit des réformes intérieures envisagées, dont celle de l’assurance santé.

L’élection de 2024 s’annonçait très serrée. Les difficultés cognitives aggravées de Joe Biden, son bilan économique médiocre, et l’échec de la stratégie démocrate de disqualification de Trump par les tribunaux, ont bouleversé la campagne et les pronostics. Donald Trump se dirige vers un triomphe annoncé. Sans aller trop vite en besogne, cela signifie qu’il a plus de latitude quant au choix de son ou sa partenaire. Lui-même insiste, en ligne avec son caractère, et sa volonté d’accaparer toute la lumière, qu’il n’a besoin de personne pour l’emporter. Il n’empêche. Certaines personnalités présentent des atouts que lui et les Républicains doivent nécessairement prendre en compte.

Nikki Haley, Elise Stefanik et Tulsi Gabbard

Voici six candidats qui feraient un excellent numéro deux sur le ticket républicain. Ce n’est pas un pronostic. Plutôt une revue des qualités nécessaires à la fonction et de ce que ce choix nous apprendrait des ambitions de Donald Trump pour son second et dernier mandat.
Equité oblige, il s’agit de trois femmes – Nikki Haley, Elise Stefanik, Tulsi Gabbard – et trois hommes


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est un journaliste franco-américain, éditeur du blog "France-Amérique, le blog de Gérald Olivier" et auteur en 2013 de "Kennedy le Temps de l'Amérique" aux éditions Jean Picollec

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