Après la tentative d’assassinat de Donald Trump, la presse américaine, qui a diabolisé à outrance le 45e président des États-Unis, est priée de faire son examen de conscience.
Chaque époque donne au mal absolu un visage. Un visage facilement reconnaissable et symboliquement fort. Le diable a délaissé ses cornes, ses oreilles pointues et sa barbiche de bouc pour la petite moustache à la Chaplin et une large mèche bien gominée. Le brassard à la swastika, marque du démon de l’ère moderne, n’est jamais bien loin. Malgré leurs efforts répétés, la faucille et le marteau n’arrivent pas à la cheville de la croix gammée quand il s’agit de diabolisation. Le bruit des bottes sera toujours celui de la peste plus brune que rouge, tapie dans l’ombre des heures les plus sombres, prête à jaillir
