Donald Trump a prouvé sa détermination en signant, dès le premier jour de son mandat, des dizaines de décrets sur l’immigration, le climat ou la question du genre. Mais selon le correspondant de la chaîne d’info Newsmax à la Maison Blanche, les intentions du président américain en matière de politique étrangère sont encore floues.
À peine Donald Trump avait-il prêté serment en tant que 47e président des États-Unis qu’il commençait à mettre en œuvre son programme. En promulguant toute une série de décrets présidentiels (« executive orders »), il a tenu en un temps record certaines des promesses de campagne auxquelles ses partisans les plus fervents étaient particulièrement attachés.
Il a ainsi annulé le plan de Joe Biden visant, d’ici 2030, 50 % de véhicules neufs électriques, et a mis également en pause la politique de développement d’énergie éolienne instaurée par son prédécesseur. Ces mesures n’étant qu’un prélude à l’« urgence énergétique nationale » qu’il a aussitôt déclarée.
Autre facteur crucial de la réélection de Trump : l’immigration. Dès son investiture, le nouveau président a annoncé qu’il envoyait l’armée à la frontière mexicaine et suspendu par décret le programme fédéral d’accueil de réfugiés « jusqu’à ce que de nouvelles admissions de réfugiés par les États-Unis correspondent aux intérêts des États-Unis ».
D’un simple trait de plume, Trump a aussi fait sortir son pays de l’accord de Paris sur le climat et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ressuscitant deux mesures qu’il avait déjà prises lors de son premier mandat, et que l’administration Biden avait ensuite abrogées. Puis, comme pour saluer son électorat de la droite conservatrice, qui a joué un rôle majeur dans son improbable comeback politique, il a, dans son discours inaugural, fustigé les positions sociétales de Biden, qui consistent selon lui à « rajouter artificiellement les questions de race et de genre dans chaque aspect de la vie publique et privée ». Il a ensuite décrété que, désormais, l’État américain ne reconnaîtrait officiellement que deux sexes – masculin et féminin – non modifiables.
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Un gouvernement « anti-establishment »
Des mesures radicales, assurément, et encore plus impressionnantes si on se rappelle que Trump n’était alors en fonction que depuis deux jours. De l’avis d’un expert comme l’historien Henry Olsen, il s’agit là de la plus grande démonstration de pouvoir exécutif de mémoire d’homme. Aux yeux des observateurs, qu’ils lui soient hostiles ou favorables, il est évident que cette action coup de poing, ainsi que la composition du nouveau gouvernement,
