Après l’annonce des résultats du second tour de scrutin pour la présidence de l’UDI et la victoire de Jean-Christophe Lagarde (53% des voix) sur Hervé Morin, le calme ne semble pas près de revenir dans cette sous-famille centriste, qui pour avoir rompu avec son grand frère UMP, n’en continue pas moins de partager avec lui certains traits de caractère.
Ainsi, le député maire de Neuilly, Jean-Christophe Fromantin, s’est fendu d’une déclaration un rien énervée dès la publication des chiffres officiels : «Je prends acte du résultat de cette élection mais j’émets de sérieux doutes sur la sincérité de ce scrutin»
Candidat malheureux au premier tour de la consultation, dont il avait déjà mis en doute le caractère démocratique et indépendant, M. Fromantin avait soutenu Hervé Morin pour le second round, et n’exclut pas un troisième tour sur le tapis vert : «J’estime que Jean-Christophe Lagarde ne sera pleinement président de l’UDI que lorsque la Commission nationale d’arbitrage et de transparence aura levé les doutes qui ont pesé et continuent de peser sur le déroulement de cette élection».
Moi qui croyais le centriste naturellement porté à l’équanimité, j’en suis tout tourneboulé. Cela dit, la colère du camarade Fromantin semble compréhensible, puisqu’il affirme ne pas avoir pu participer au second tour : on avait bêtement omis de lui envoyer son matériel de vote…
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