Fer de lance du wokisme américain, le New York Times s’est donné pour mission d’attaquer la France et son universalisme républicain. Article après article, ses journalistes nous présentent la République française et une grande partie de sa population comme colonialistes, anti-immigrés et antimusulmans. Autrement dit, d’affreux racistes de manière systémique ! Cerise sur le gâteau, certains de ces textes sont désormais disponibles en français. Alors, autant aller voir…
Au mois de juin, une nouvelle pierre a été ajoutée à cet édifice idéologique. Un article peu subtil de Norimitsu Onishi, pourtant journaliste d’une très grande expérience, aujourd’hui correspondant parisien du New York Times, revient sur l’affaire de Trappes, ou plutôt l’affaire la plus récente, déclenchée autour de Didier Lemaire au mois de février. L’article réduit cette histoire à un bras de fer entre deux hommes, presque deux archétypes, le « professeur » et le « maire », autrement dit, le professeur de philosophie Didier Lemaire, et l’édile de la ville, Ali Rabeh. Le plus grave est que le potentiel dramatique de cet affrontement est exploité de manière manichéenne pour créer deux oppositions. La première est celle entre un « méchant », le Blanc peu crédible, et un « gentil », le fils d’immigrés héroïque. La deuxième est celle entre deux Républiques : l’une, officielle, qui, sous couvert d’universalisme, opprime ses propres citoyens issus de l’immigration ; et l’autre celle qu’incarnent ces mêmes citoyens opprimés et qui œuvre à la création d’un paradis multiculturel dont Trappes est la préfiguration.
A lire aussi, Martin Pimentel: A Trappes nigaud
La République des méchants
On apprend très tôt
