À Toulouse avenue de Fronton, la villa de l’octogénaire Roland n’a pu être débarrassée de ses squatteurs jeudi 11 février que grâce à la mobilisation de citoyens. L’impuissance de l’autorité publique est éclatante dans cette histoire, comme dans d’autres évènements récents. Aurélien Marq pousse un coup de gueule.
Toulouse, 2021. Roland, 88 ans. Il voudrait vendre sa maison pour rejoindre son épouse, Odile, placée dans un Ehpad. Mais la maison est squattée, et face aux squatteurs – ouvertement soutenus par l’extrême-gauche – la loi est complice, et l’État a fait le choix de l’impuissance.
Après cinq mois interminables, les squatteurs ont enfin fui sous la pression de volontaires se relayant devant les grilles de la petite propriété. Roland a pu retrouver sa maison : la détermination populaire a fait ce que n’a pas fait un état démissionnaire et lâche.
L’inquiétant Bassem Braïki
Mais regardons de plus près ce qui s’est passé. Il y a eu une authentique mobilisation citoyenne, des appels aux dons, des relais sur les réseaux sociaux, un admirable élan de solidarité. Des Français ont pris sur eux de palier l’incurie des pouvoirs publics, comme au début de la pandémie de Covid-19 (lorsque des gens cousaient eux-mêmes des masques et venaient les offrir aux soignants ou aux policiers pendant que le gouvernement affirmait que les masques ne servaient à rien). J’aimerais m’arrêter là, et célébrer un peuple se réappropriant enfin une parcelle de la souveraineté qui est la sienne, au nom d’une cause juste et par élan de sympathie pour un brave homme.
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Mais hélas, il n’y a pas eu que ça. La mobilisation en faveur de Roland doit beaucoup à Bassem Braïki, influenceur (170 000 abonnés sur YouTube) communautariste, machiste, racialiste et complotiste, qui a appelé avec succès ses affidés à mettre la pression sur les squatteurs. Et il semblerait qu’en parallèle, les dealers du quartier aient fait comprendre aux squatteurs que l’attention médiatique et policière qu’ils attiraient devenait gênante pour le business.
Désespérant!
Rien d’étonnant.
Nous sommes dans un pays où une milice de suprémacistes raciaux peut interdire une pièce de théâtre et menacer la rédaction d’un journal sans que jamais l’Etat n’envisage de la dissoudre. Un pays où le même État, en revanche, s’empresse d’essayer de faire taire ceux qui appellent au respect de la loi et des frontières, mais bien sûr regarde ailleurs lorsque des associations apportent un soutien actif aux passeurs de migrants coupables de trafic d’êtres humains. Un pays où c’est un imam qui a dirigé les négociations de paix entre bandes armées à Dijon, pendant que les forces de l’ordre préféraient s’occuper à facturer 135€ la participation à tout rassemblement d’ampleur – enfin, sauf s’il s’agissait d’une manifestation hurlant la haine de la France, des Blancs ou des Juifs, ça, ça passe sans problème, et sous les applaudissements de médias de gauche.
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Mais ne désespérons pas, braves gens ! Notre ministre de l’Intérieur a fièrement annoncé que 13 personnes avaient été interpellées suite aux menaces proférées contre Mila. Résultat peu reluisant au bout de presque un an, quand on sait que la jeune femme a comptabilisé plus de 30 000 menaces de viol et de mort. Allez, plus que 29 987 ! Si l’État poursuit son extraordinaire mobilisation et garde ce rythme, on en a pour… à peine 2 300 ans.
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