À partir du 1er mars, les supermarchés n’accepteront plus les tickets restaurants. La baisse du pouvoir d’achat régulière, encore accélérée par la crise de 2008, avait fait des tickets restaurants une manière de seconde monnaie pour les classes moyennes paupérisées, qui se passaient de deux ou trois repas au boulot pour compléter les grosses courses du week-end. Eh bien, c’est terminé. La grande distribution, exemple d’humanisme et grande créatrice de lien social devant l’Eternel n’acceptera plus que « deux tickets restaurants par passage en caisse et seulement pour l’achat de sandwichs, plats cuisinés frais, surgelés ou en conserve et salades préparées. » On espère que l’on fera une exception pour Henri Proglio qui vient héroïquement de renoncer à son deuxième salaire de 450 000 euros de Veolia qui s’additionnait au million six cent mille d’EDF. Parce que pour lui, du coup, sans tickets restos, ça va devenir difficile de faire le plein de son caddie.
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