Une étude contredit le discours des militants trans
Ces dernières années, dans les pays occidentaux, les cas de dysphorie de genre se sont multipliés. De plus en plus de mineurs, ou de jeunes adultes, disent ne pas se reconnaître dans leur sexe de naissance et se sentent appartenir au sexe opposé.
Si tu doutes, abstiens-toi de le dire
Ce phénomène doit-il nous inquiéter ? Non, répondent à l’unisson les médias dominants, qui relaient allègrement le discours des militants trans tout en taxant de transphobie ceux qui manifestent une certaine réticence envers ce nouveau « progrès ». De plus, selon une étude danoise de 20231, le risque, pour les personnes trans, de faire une tentative de suicide est huit fois plus important. Ainsi, certains militants font preuve d’un véritable terrorisme intellectuel en accusant les tenants d’un discours critique sur cette question d’avoir une responsabilité dans le suicide de ces individus.
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Les parents « d’enfants trans » sont les premiers visés par ces discours. S’ils émettent des réserves, s’ils sont sceptiques face à un enfant leur certifiant « qu’il n’est pas né dans le bon corps », selon l’expression désormais consacrée, alors une entreprise de culpabilisation se met en place. « Vous préférez un fils, ou une fille, trans ou mort ? » leur demande-t-on péremptoirement. Le seul moyen d’aider ces personnes serait donc d’accéder à leurs demandes sans discuter, car s’y opposer, ou simplement les questionner, reviendrait à les pousser à commettre l’irréparable.
Hommes qui menstruent et femmes à barbe
Seulement, une étude finlandaise, récemment publiée par le British Medical Journal2, vient battre en brèche cet argumentaire militant. En analysant le cas de jeunes Finlandais souffrants de dysphorie de genre entre 1996 et 2019, des chercheurs avancent que, si le taux de suicide est effectivement plus élevé chez ces personnes, ce n’est pas en raison du rejet dont elles feraient l’objet, mais parce que cette dysphorie a tendance à toucher des gens qui ont déjà des fragilités psychologiques. De plus, l’étude affirme que la chirurgie, appelée de « réassignation sexuelle », permettant à une personne de parachever sa transition « n’a aucun impact sur le risque de suicide ». Cette étude vient donc contredire le discours affirmant qu’il n’existe pas d’alternative à la transition de genre.
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Malheureusement, bien souvent, l’idéologie et le militantisme prennent le pas sur la science et la raison.
- Pour les personnes transgenres, le risque de faire une tentative de suicide est près de huit fois plus important, selon une étude danoise inédite (lemonde.fr) ↩︎
- All-cause and suicide mortalities among adolescents and young adults who contacted specialised gender identity services in Finland in 1996–2019: a register study | BMJ Mental Health ↩︎
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