L’actualité étant particulièrement sinistre, j’ai glissé çà et là dans cette chronique, pour détendre l’atmosphère, quelques digressions personnelles, concernant notamment l’« artiste urbain » Banksy, talentueux fumiste, et mes maux d’estomac. (Ça va mieux, merci.)
MES OVERDOSES
Mardi 6 octobre
La semaine dernière, je me suis réveillé tous les jours barbouillé, quasi nauséeux. Certes, un bon citrate de bétaïne suffisait ordinairement à dissiper le malaise. N’empêche ! À la longue, j’ai fini par m’interroger sur l’étiologie de ce problème d’ennui – avant d’aller consulter.
Au terme d’un rapide examen de conscience alimentaire, il s’est avéré que je n’avais abusé de rien plus que de coutume, sauf du thé. J’en étais à trois litres par jour, et apparemment mon organisme protestait contre cette overdose inattendue. Depuis, je m’en tiens à deux litres par jour, l’un de thé vert, l’autre de thym, et je n’ai que des compliments dudit organisme.
Ma première overdose date des années 1990, et là c’était du sérieux. Va savoir comment, j’étais devenu accro à la Vichy Saint-Yorre, et je ne comptais plus les bouteilles. Après deux ans de ce régime, j’ai commencé à souffrir d’inexplicables douleurs et autres troubles gastriques.
Mon médecin m’a fait subir une pelletée d’examens avant de m’annoncer que je n’avais rien… C’est alors qu’en un éclair m’est revenu le nom du coupable, avec le sourire traître de Patrick Sabatier : « Saint-Yorre, ça va pas fort ».
J’avais trouvé tout seul, d’un
