Avec Thanatose, Frédéric Bécourt signe un roman acide sur une époque où la virtualité l’emporte sur le réel.
Frédéric Bécourt publie un roman tous les deux ans ; c’est un rythme élevé que je lui souhaite de tenir. Je m’étais fait l’écho – enthousiaste – de ses deux premiers romans, dans Causeur, où son univers, proche de Michel Houellebecq, n’était pas tendre avec notre époque, c’est le moins que l’on puisse écrire. Ses héros n’étaient pas au mieux de leur forme, et le gris était la couleur dominante. Avec Thanatose, Guillaume Labarthe, le personnage principal, est même carrément mort. Enfin, pas tout à fait. Il simule la mort, semble-t-il malgré lui. C’est un phénomène assez rare, observé chez quelques espèces animales, notamment l’araignée,
