Le nouveau film de Denys Arcand est un chef-d’oeuvre. Et une arme contre le wokisme et la cancel culture qui ravagent le Québec. Criant de vérité, Testament pointe l’inculture de la jeunesse, l’hystérie des médias et la démagogie des politiques. Cependant, l’auteur du Déclin de l’empire américain ne s’adonne pas à la seule déploration, il nous donne de l’espoir : le présent finira par passer.
Est-il possible à notre époque de faire un film international « réac » ? Difficilement. Les quelques exemples réussis– L’Anglaise et le Duc (2001) d’Éric Rohmer, Gran Torino (2008) de Clint Eastwood ou Top Gun :Maverick (2022) de Joseph Kosinski – sont rares et leur conservatisme pas forcément intentionnel. Peut-on faire un film « réac » réussi, tout en restant fidèle à ses idéaux de jeunesse, plutôt anticapitalistes et antiracistes ? Encore plus difficilement. Surtout sans avoir recours au registre monotone de la nostalgie et de la déploration. Enfin, est-il possible que le résultat soit un film d’espoir ? Impossible ! Pourtant, tel est le miracle accompli par Testament, le nouveau long-métrage du cinéaste québécois Denys Arcand, aujourd’hui âgé de 82 ans, dont la réputation mondiale repose sur des chefs-d’œuvre comme Le Déclin de l’empire américain ou Les Invasions barbares. Et la clé de ce succès réside justement dans
