Accueil Édition Abonné Terrorisme: on n’a plus le droit à l’équivoque ou à l’ambiguïté

Terrorisme: on n’a plus le droit à l’équivoque ou à l’ambiguïté

Le billet de Philippe Bilger


Terrorisme: on n’a plus le droit à l’équivoque ou à l’ambiguïté
À l'Assemblée nationale, le ministre Gabriel Attal a indiqué que 179 incidents avaient été comptés lors de la minute de silence pour le professeur Dominique Bernard, et promis des exclusions, 17 octobre 2023 © Jacques Witt/SIPA

Le terrorisme est un rabat-joie…


Le monde ne cesse pas d’être tragique. Et l’insouciance, sous toutes ses formes, non seulement n’est plus acceptable mais est presque perçue comme criminelle, telle une indifférence méprisant souverainement un réel mortifère. On n’a plus le droit à l’équivoque, à l’ambiguïté. Tout doit être pris au sérieux, au propre, au premier degré. Le figuré est interdit comme le second degré. La gratuité du langage et son irresponsabilité, bonheur des temps calmes, deviennent des péchés, des transgressions inadmissibles. Il faut qu’à chaque seconde on pèse ses mots, on soupèse ses pensées, on limite ses audaces, on domine ses provocations.

Sale période pour la nuance

La mort d’autrui, qui peut survenir à tout instant par l’entremise de fanatiques assassins, la barbarie en Israël, l’immonde criminalité d’Arras, le terrorisme à Bruxelles, la riposte inévitable et forcément meurtrière, malgré


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Magistrat honoraire, président de l'Institut de la parole, chroniqueur à CNews et à Sud Radio.

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