Il existe des violences policières, on ne peut le nier, mais le plus souvent en réaction à des violences subies par une police qui contrairement à la police d’autres pays n’est pas autorisé à exercer la violence légitime de l’État, sauf quand on lui demande d’intimider les « gilets jaunes ». S’il est bon de ne pas essentialiser, il ne faut pas non plus nier le réel.
Depuis très longtemps, la police est considérée par une partie de la jeunesse issue de l’immigration maghrébine et africaine comme une armée ennemie qui occupe indûment leur territoire. Il existe en effet une minorité importante de jeunes nés en France et issus parfois depuis plusieurs générations de l’immigration maghrébine, turque, subsaharienne, qui manifestent par différentes formes de violences leur sentiment d’être des victimes: pillages et vols, trafics, agressions commises avec une brutalité extrême, délinquance, terrorisme… Ceux-là pourrissent la vie des cités, font fuir les habitants honnêtes, de toutes origines, qui ont la possibilité de partir, créent des situations intolérables aux enseignants, aux éducateurs, aux bibliothécaires, s’en prennent à la police, aux pompiers, aux médecins même. On connait les raisons qui produisent ces violences : des pères souvent absents ou violents, une éducation islamique, marquée par l’intolérance de l’altérité, des tabous sexuels qui engendrent les frustrations, une culture de l’honneur et de la honte qui produit de la colère, de la peur, de la dépression et finalement de la haine. Ces jeunes de France ressemblent à leurs « frères » de Berlin, Düsseldorf, Göteborg, Alger, Londres, Bamako, Gaza: leur vision du monde est la même, nourrie de croyances superstitieuses et complotistes. Ils ont quelque chose de cet enfant abandonné avec un sentiment de faiblesse et d’impuissance dont parle Erich Fromm, sentiment qui, d’après lui, constitue les facteurs de formation d’un caractère sadique. Les propagandes des réseaux sociaux et les prêches radicaux dont ils sont abreuvés ne contribuent pas à apaiser leur antisémitisme et leur haine d’une société française qui pourtant les nourrit et les entretient.
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En conséquence, comment allons-nous éviter une aggravation des violences actuelles ? Comment allons-nous ramener au sein de la nation française ces enfants perdus, sachant qu’un certain nombre le souhaitent en secret, mais n’osent le dire en raison de fonctionnement tribaux, appelés poliment communautaires, qu’il faut absolument contrecarrer. Certains doutent déjà que cela soit possible et se préparent en réalité à une forme ou l’autre de guerre civile, impossible pourtant à imaginer tant elle serait cruelle et dévastatrice.
Il faudra donc mettre en place ce que j’ai écrit dans d’autres articles et dont je répète inlassablement la nécessité urgente : ces rencontres « conflictuelles » qui vont devenir indispensables, encore plus au lendemain de l’épidémie. J’en ai fait l’expérience au Rwanda où j’ai réuni des prisonniers ayant participé au génocide et des survivants, des filles-mères rejetées par leurs familles et désirant retrouver un refuge auprès de leurs proches, indifférents ou hostiles. J’en ai fait l’expérience dans de nombreux pays confrontés aux traumatismes des violences et des guerres civiles.
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