Bipèdes et habillés en noir et blanc comme s’ils travaillaient dans une tour de la Défense… pas besoin d’être accro à la chaîne National Geographic pour pressentir que les manchots ont quelque chose d’humain. Grâce aux chercheurs de l’université de Washington, on apprend que cette ressemblance va si loin qu’elle en est presque inquiétante : comme chez les humains, les jeunes adultes manchots tardent de plus en plus à prendre leur autonomie.
Selon l’étude publiée le 13 mars dans The Wilson Journal of Ornithology, une équipe de scientifiques a observé que, contrairement à leurs cousins de l’Antarctique, les pingouins des Galápagos, même déjà couverts de plumes – ce qui signifie pour cette espèce l’âge de l’indépendance –, demandent toujours de la nourriture à leurs géniteurs. Ces derniers essaient d’esquiver mais[access capability= »lire_inedits »] finissent souvent par céder et régurgiter dans les becs de leurs poussins la précieuse bouillabaisse.
D’après les chercheurs, cette pratique s’est développée pour faire face aux conditions particulièrement difficiles dans les Galápagos. Pour survivre, les jeunes manchots ont besoin d’une période d’apprentissage plus longue qu’ailleurs. Ce phénomène s’est accentué, nous explique-t-on, avec le réchauffement climatique.
Plus la vie est dure, plus tard on quitte le nid. On comprend mieux pourquoi les colonies des manchots ressemblent à Nuit debout, et pourquoi nos ados sont souvent un peu manchots.
[/access]