Malgré ses manières de voyou, Taha Bouhafs était une étoile montante de la Mélenchonie qui l’avait investi pour les législatives. Accusé de violences sexuelles, il a été débranché par LFI qui a expliqué ce retrait par les prétendues attaques racistes contre lui. Histoire d’une instrumentalisation cynique d’un racisme imaginaire.
Il y a quelques semaines, il était l’étoile montante de la France insoumise, très fière de l’investir pour les législatives à Vénissieux. Taha Bouhafs, 25 ans, était érigé en représentant des « quartiers populaires », c’est-à-dire de la jeunesse issue de l’immigration maghrébine et subsaharienne. Si à droite, certains osaient dénoncer son agressivité et ses manières de voyou, la gauche, à quelques exceptions près comme Fabien Roussel (qui s’est fait étriller par Mélenchon pour son outrecuidance), se prosternait devant ce jeune homme « bouillant mais talentueux » qui se targuait d’avoir fait « Sciences po de la rue ». On n’allait pas chipoter pour quelques déclarations à la limite (supérieure) de l’antisémitisme [1] et du racisme [2], ni pour ses insultes à l’endroit des « pouilleux de Charlie » ou sa haine rabique de la police. Quant à sa participation au comité Adama, qui réclame qu’on entérine comme une vérité ses bobards sur la mort d’Adama Traoré, n’était-elle pas la preuve de son engagement citoyen ? Bref, que Bouhafs fût de tous les
