Le Slovène Tadej Pogacar a fait la démonstration de sa suprématie sur le Tour de France, dimanche, en remportant sa troisième Grande Boucle ainsi que le contre-la-montre final à Nice. Mais, il ne parvient pas à éloigner les soupçons de dopage qui pèsent sur lui.
Avec une déconcertante voire insolente facilité qui laisse perplexe, le flamboyant Tadej Pogacar a donc, sans surprise, remporté son troisième Tour, qui s’est caractérisé par une série de « premières fois » tout en restant fidèle à lui-même, devançant celui qui, précisément, l’avait dépouillé de la tunique jaune les deux éditions précédentes, le coureur à « la triste figure », l’humble et pudique Jonas Vingegaard.
Ainsi, au terme de cet intermède, le coureur slovène a rejoint les clubs très exclusifs des trois triples vainqueurs du Tour (Lemond, Bobet, Thys) et des sept ayant inscrit à leur palmarès le doublé Giro-Tour (Coppi, Anquetil, Merckx, Hinault, Roche, Indurain et Pantani). Il bat aussi le record, anecdotique, de Merckx du plus grand nombre de jours vêtu du maillot de leader (37), la même année, cumulés sur ces deux compétitions.
Il a imposé sa domination sur ce Tour en gagnant cinq des sept étapes de montagne au menu de cette 111ème édition dont les deux pyrénéennes et les deux alpestres majeures. Et pour consacrer celle-ci, il a remporté l’ultime et difficile contre la montre de 33 km entre Monaco et Nice avec plus d’une minute d’avance sur le second qui n’était autre que Vingegaard.
Il a également explosé, lors de la 15ème étape, le 14 juillet, le record de l’ascension au Plateau de Beille (Pyrénées) que détenait Pantani qui, de notoriété publique, ne roulait pas à l’eau claire, ce qui immanquablement ne pouvait que relancer le soupçon récurrent de dopage. D’après l’information d’un site anglais faisant référence à la matière, reprise par la presse française, le dopage auquel aurait recours Pogacar, et aussi dit-on Vingegaard, consisterait à inhaler du monoxyde
