Bon, après les Régionales, une fois le soufflé électoral retombé, il va tout de même falloir faire face à la crise, celle qui progresse comme un tsunami financier et se cogne à la réalité des peuples comme en Grèce et en Islande. Il va falloir nommer exactement ce qui se passe, ce qui se passe vraiment. Comme d’habitude, c’est la littérature, et non les économistes, qui va nous permettre de comprendre en termes simples pourquoi tout est en train de disparaître dans un effondrement à la fois risible et tragique. Que l’on nous permette donc d’en appeler à un poète, le grand Charles Bukowski, dont on ne souligne pas assez que son ivrognerie géniale est une conséquence de la peur panique éprouvée pendant la Grande Dépression des années 1930 aux USA. Alors, où en sommes nous ? Déflation, récession, dépression ? N’écoutons pas Jacques Marseille qui est mort ni Nicolas Baverez qui s’avise dans le dernier supplément économie du Monde (il n’est jamais trop tard) d’une nouvelle question sociale. Ecoutons plutôt Buk dans There’s no Business : « La récession, c’est quand votre femme se tire avec le premier venu. La dépression, c’est quand le premier venu vous la ramène. »
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