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Syrie: le nouveau casse-tête d’Israël

Le vide laissé par Assad investi par Tsahal


Syrie: le nouveau casse-tête d’Israël
Véhicule blindé israélien franchissant la barrière de sécurité près de la ligne dite Alpha, qui sépare le plateau du Golan contrôlé par Israël de la Syrie, dans la ville de Majdal Shams, 12 décembre 2024 © Matias Delacroix/AP/SIPA

Après la chute et la fuite de Bachar Al-Assad, Israël a investi la zone de séparation avec la Syrie sur le plateau du Golan. Qu’y font ses militaires, et qu’y ont-ils trouvé?


Vendredi dernier, les postes d’observation de l’armée israélienne dans le Golan ont repéré des mouvements inhabituels parmi les soldats de l’armée syrienne stationnés à quelques centaines de mètres plus à l’est, au-delà de la zone démilitarisée séparant les deux frontières, connue sous les appellations de « ligne Alpha » (côté israélien) et« ligne Bravo » (côté syrien). Cette zone, située sur le plateau du Golan, est placée sous la supervision militaire de la Force des Nations Unies chargée d’observer le désengagement (UNDOF) et bénéficie d’une administration civile syrienne.

La zone tampon, on s’en tamponne depuis longtemps

Dans le cadre de l’accord de désengagement signé en 1974, deux zones de réduction des forces militaires ont été définies de part et d’autre de cette zone tampon, chacune d’environ dix kilomètres de large. Dans la première zone, chaque partie est autorisée à déployer jusqu’à 75 chars et 6 000 soldats, tandis que dans la deuxième zone, il est permis de positionner jusqu’à 450 chars. En outre, il a été strictement convenu qu’aucun missile sol-air ne serait positionné à moins de 25 kilomètres des lignes de séparation, afin de prévenir toute escalade militaire. Pour Israël, cependant, cet équilibre fragile, garantissant une sécurité relative dans cette région sensible, a cessé d’exister à partir du moment où Bachar el-Assad a perdu le contrôle effectif de certaines parties de la Syrie, transférant de facto ses pouvoirs à des acteurs multiples, inconnus et imprévisibles, dont les intentions demeurent incertaines. Ce vide de pouvoir a ajouté une dimension d’instabilité supplémentaire, rendant les engagements passés de plus en plus difficiles à maintenir sur le terrain.

Les militaires syriens, stationnés dans des postes avancés répartis dans la région, ont été observés en train de quitter leurs positions face à la progression des rebelles syriens. Consciente de l’urgence de la situation, l’armée israélienne a donné l’ordre à la division 210 (« Bashan », la division territoriale relevant du Commandement


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est historien et directeur de la publication de Causeur.

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