Ces jours-ci, les Hollandais découvrent que la « transparence » n’a pas toujours du bon.
Aux Pays-Bas, l’exercice de transparence sur la collaboration avec les nazis pendant l’occupation allemande (1940-1945) vire au fiasco. L’écrivaine et journaliste juive Natascha van Weezel a ainsi découvert avec stupeur le nom de son grand-père sur la mal-nommée « liste des collabos », accessible depuis le 2 janvier à toute personne désireuse de la consulter1. Cette liste contient les noms de quelque 425 000 personnes, toutes décédées, selon les assurances du gouvernement de La Haye.
Une liste autrefois uniquement accessible aux chercheurs
Ces noms figurent dans les Archives Centrales des Juridictions Spéciales (CABR), récemment rendues partiellement publiques. Dans ces archives, créées après la Seconde Guerre mondiale pour juger ceux et celles soupçonnés d’avoir collaboré avec l’occupant, figurent des listes de volontaires dans la Wehrmacht ou les SS, des membres du parti national-socialiste NSB, des dénonciateurs de Juifs ainsi que des artistes et des intellectuels.
Le grand-père juif de
