Jean Dujardin est à l’affiche demain de « Sur les chemins noirs », de Denis Imbert, une adaptation libre du livre de Sylvain Tesson, racontant son accident et sa reconstruction
Pas à la hauteur de l’autobiographie de Sylvain Tesson
On connaît les récits de randonnées hexagonales de Sylvain Tesson quand il ne part pas à l’autre bout du monde pour tenter de débusquer la panthère des neiges. Les « chemins noirs » dont il était question dans son livre ont inspiré un film à Denis Imbert, avec Jean Dujardin dans le rôle de l’écrivain. C’était pour Tesson une entreprise de rétablissement après une chute qui avait failli le paralyser. On retrouve ce versant « dramatique » dans le film et ce n’est pas son meilleur atout.
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On lui préfère nettement les moments où Tesson/Dujardin traverse des paysages à couper le souffle. Tout devient alors de toute beauté et on se surprend même à avoir envie de prendre la route pour tenter de retrouver ces contrées exotiques qui sont pourtant à nos portes. Dommage a contrario que le film atténue nettement le caractère de vieux réac grognon qu’affectionne Tesson : si Dujardin traverse bien à un moment donné un champ d’éoliennes, son regard est loin de porter une critique radicale de ces moulins modernistes disgracieux et assourdissants. Un film comme un dépliant touristique des beautés naturelles françaises ? Après tout, c’est déjà ça.