Sur la Grande place de la Gare à Rotterdam, une statue monumentale d’une femme noire en jogging divise l’opinion. Qu’est-elle censée représenter ? À quel genre d’art de propagande pourrait-elle renvoyer ? Telles sont les questions que pose notre chroniqueur.
Pas la même chose, et pourtant…
Loin de nous l’idée de mettre le wokisme ou le multiculturalisme sur le même plan que des doctrines totalitaires comme le communisme ou le fascisme. Cependant, aux Pays-Bas, les commentaires dithyrambiques et quasi unanimes sur le dernier symbole d’une doctrine qui ne dit pas son nom en agacent plus d’un. De quoi s’agit-il ? D’une statue de bronze haute de quatre mètres représentant une jeune femme noire qui, dans un jogging affaissé, chaussée de baskets et d’un T-shirt nonchalamment ajusté, surplombe la gare centrale de Rotterdam. Dévoilée le 3 juin dernier, elle a fait couler beaucoup d’encre, ou plutôt d’eau bénite, dans une presse majoritairement acquise à sa cause, c’est-à-dire « le vivre-ensemble imposé. » La jeune femme ne porte pas de nom. Son créateur, l’artiste anglo-caribéen Thomas J. Price, connu pour des œuvres similaires en Angleterre
