Le vendredi 30 juin, des militants de droite s’en seraient pris à des participants d’une manifestation contre les violences policières. La mairie a décidé depuis de sévir et de fermer administrativement le local où avaient lieu les rixes. Stanislas Rigault, natif de la ville et président de Génération Z, dénonce une manipulation. Entretien.
Causeur. Que s’est-il exactement passé, vendredi 30 juin, à Angers ? Et le lendemain ?
Stanislas Rigault. Sur les images qui circulent, on peut voir que ce n’est que de la défense de la part des militants du RED (Rassemblement des Étudiants de Droite) ! Mais, il y a une manipulation de l’extrême gauche pour faire passer un message tout autre auprès des médias… Et faire croire que ce sont des militants d’ « extrême droite » les fauteurs de troubles dans la préfecture de Maine-et-Loire. L’extrême gauche, en réalité, a attisé la haine dans les cités angevines, et s’est chargée de commenter via les réseaux sociaux, et par la suite via les médias, les « violences de l’extrême droite », alors que les militants étaient en réalité en position de défense.
Pourquoi un tel parti-pris médiatique pour les jeunes des banlieues ?
Pour aller taper ceux qu’ils appellent les « fachos », les militants antifas ont besoin qu’on leur prête main-forte. Aussi, ils ont fait circuler de faux-visuels expliquant que des militants de l’Alvarium (groupe de militants identitaires angevins dissous par Gérald Darmanin, NDLR) voulaient faire des ratonnades dans les quartiers. Évidemment que les jeunes des quartiers se sont chauffés ! Du point de vue des médias de gauche, je pense qu’ils sont tombés sur la seule occasion possible pour dire que la violence venait en fait des militants d’extrême droite, néo-nazis, pétainistes, mussoliniens… Choisissez le nom que vous voulez ! Et ces médias n’ont pas hésité à tomber dans le piège. D’ailleurs, le traitement médiatique fut assez affolant. On lit le plus souvent que ce sont des « militants d’extrême droite » face à des « individus ». Bref, on nie le caractère politique des seconds, qui ne feraient que se défendre face à des prétendus fascistes…
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Qui a participé à cette désinformation ?
Les acteurs de cette désinformation sur les affrontements à Angers sont nombreux. AJ+ (Al-Jazeera), Ouest France ou des députés LFI, comme Thomas Portes, y sont allés de leur commentaire.
Reste que la rixe a eu lieu devant l’ancien QG de l’Alvarium, dissous en 2021. Qui sont ces « Étudiants de Droite », et que faisaient-ils dans ces anciens locaux ? On a du mal à les imaginer uniquement sur la défensive…
Ce qui est sûr et certain, c’est que la toute première attaque a eu lieu lorsque les émeutes traversaient le centre d’Angers. Il se trouve que les voyous sont passés à côté de la rue du Cornet, où se situe l’ancien local du groupe de l’Alvarium. Même s’ils étaient très courageux ou très énervés, je ne vois pas quel serait l’intérêt des militants du RED à aller à une douzaine affronter une centaine de jeunes… Quel aurait été le réel intérêt ? Finalement, on sait que ce n’est pas le cas, il n’y a eu aucune offensive. Car sinon, on en aurait fait une affaire d’Etat.
Comment analysez-vous les émeutes ayant suivi la mort de Nahel ?
C’est simple. Les émeutiers sont des anti-France et on assiste à un déferlement de haine. Ceux qui pensent encore que cette insurrection éclate en soutien à Nahel sont fort naïfs. Nous avons assisté à une claire démonstration d’une haine viscérale envers notre pays et ses institutions. Sur les 4000 personnes interpellées, Gérald Darmanin a annoncé 400 étrangers seulement, certes. Mais, quid du nombre d’enfants d’immigrés, dans le lot ? Et quid du nombre de drapeaux algériens observés par rapport au nombre de drapeaux français ? Les images des émeutes que les Français découvrent avec effroi depuis une semaine valent tous les discours des meilleurs militants de “Reconquête” !
Observant cette crise, Mélenchon évoque de son côté, sur LCI, l’ensauvagement des riches et des puissants…
Mélenchon se perd dans ses calculs électoralistes. Il a totalement perdu les pédales sur un tas de sujets depuis un moment d’ailleurs. Ce commentaire est selon moi le signe d’un cynisme politique absolu ; il tente toujours de conforter son électorat, il veut maintenir le cap et montrer à l’électorat musulman d’origine étrangère et maghrébine, que son parti sera toujours derrière eux. Les autres partis politiques, y compris au sein de la Nupes, et l’ensemble des Français, ont bien compris que ce qui se passe était extrêmement grave. Cela fait une semaine que d’une manière générale, une certaine gauche est assez dépassée par ces événements… Nous proposons une fermeté totale sur le sujet.
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Quelles sont les solutions d’Eric Zemmour pour lutter contre les émeutes ?
Nous avons dressé deux plans. Un pour anticiper la faillite économique que tout cela va engendrer. Un second volet est consacré à la question de l’insécurité, qui vise à rétablir la paix dans le pays et notamment à travers une justice extrêmement ferme. Je pense au bouclier migratoire qu’on veut mettre en place. Il est désormais hors de question que les mineurs qui tirent aux mortiers sur nos policiers obtiennent la nationalité ! Nous avons aussi demandé le couvre-feu, et l’état d’urgence dès le départ, et formulé beaucoup de propositions qui auraient changé beaucoup de choses. Il faut redonner les moyens d’action nécessaires aux forces de l’ordre. Ensuite, sur le long terme, il faut proposer des alternatives politiques aux Français. Je vous parlais du bouclier migratoire : il consiste à protéger la nationalité en supprimant le regroupement familial, le droit du sol, mais aussi à limiter le droit d’asile. Il faut supprimer les aides sociales et les soins gratuits pour les étrangers… En fait, supprimer tout ce qui est trop attractif en France pour les étrangers. Enfin, les Français n’ont pas à « casquer » pour les dégâts des émeutiers. Il faut donc évidemment taper dans le portefeuille des familles des délinquants. L’argent des réparations devra venir de leurs poches, et pas de celles des Français. Il faudra sanctionner les délinquants, et leur faire faire des travaux d’intérêt général.