Entre l’affaire Findus, les diverses affaires Ikéa , l’affaire des écrevisses nonagénaires de Gennevilliers, et la nouvelle surprise du chef chez Spanghero, à base, cette fois de mouton britannique avarié, une récente catastrophe alimentaire est passée trop inaperçue. Il ne s’agit pas cette fois de tromperie sur le caractère bovin de la marchandise ou de risque potentiel démasqué juste à temps par les limiers des services départementaux de l’hygiène ou de la Direction générale de la concurrence, la consommation et de la répression des fraudes (Comme quoi tous les fonctionnaires ne sont pas tous aussi surnuméraires que le disent certains, mais c’est une autre histoire).
Figurez-vous qu’à Copenhague, entre le 12 et le 16 février dernier, des dizaines de clients d’un restaurant, ainsi que plusieurs de ses salariés ont été victimes d’une redoutable gastro-entérite. Après enquête, il semblerait qu’un des employés de la maison y ait introduit des bactéries non inscrites au menu. Dès le lendemain, des clients se sont plaints par mail de leurs diarrhées et vomissements, mais la direction n’a réagi qu’au bout de plusieurs jours.
Banal ? Tu parles, Charles ! Le boui-boui incriminé s’appelle le Noma, il a été primé en 2010, 2011 et 2012, comme le « meilleur restaurant au monde » par la revue Restaurant, censée faire autorité en la matière. Un chouïa moins enthousiaste, le Guide Michelin lui a néanmoins octroyé deux macarons, gage insigne d’irréprochabilité.
Quand on pense qu’à Bruxelles, les Danois sont en pointe, au nom de leurs pseudos principes de précaution sanitaire, pour faire bannir de nos étals le fromage qui pue et autres bonnes choses, on se dit qu’il y a quelque chose de pourri au royaume de l’Havarti.
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