Le président d’Avocats sans frontières a fait un rêve.
Je rentre de Khartoum. Je me suis fait soudainement soudanais. Ça m’a coûté ce que ça m’a coûté, mais les fonctionnaires n’ont pas trop fait de difficultés, en dépit d’un dossier politique et religieux un peu compliqué. Vous me demanderez probablement pourquoi j’ai embrassé cette nationalité, alors que j’en possédais déjà deux. C’est une pure question d’opportunité ou plus exactement d’impunité. Au départ, cette nationalité ne me disait pas grand-chose. J’aurais préféré me faire italien ou brésilien, mais je choisis de le confesser, mon but était clairement intéressé.
Las d’être un Occidental cossu
C’est que je suis doublement échaudé. En tant que Français, mon président m’a expliqué que mon pays avait commis des crimes contre l’humanité en Algérie. Il paraît que les policiers français sont racistes.
