Depuis une vingtaine d’années, les vins de Bordeaux traversent une crise profonde. Boudé par les consommateurs branchés, qui boivent de moins en moins, ce vignoble serait passéiste et démodé, en un mot de droite ! Mais les vignerons girondins, qui en ont vu d’autres, savent se réinventer. À nous de les soutenir…
« Les femmes et le bordeaux, je crois que ce sont les deux seules raisons de survivre. » Pierre Desproges

Pour Flaubert, un écrivain « sonne juste » quand il écrit au plus près de ce qu’il ressent, là où se trouve « sa vérité ». S’agissant des vins de Bordeaux, dont je me propose ici de dire du bien, alors qu’il est d’usage depuis vingt ans d’en dire du mal, j’avoue avoir toujours été à leur égard un amateur poli et distant, dépourvu de toute passion amoureuse. Révolté aujourd’hui par l’opprobre qui les frappe, j’aimerais mieux les aimer ! J’aimerais qu’un guide me prenne par la main et me fasse découvrir de l’intérieur ce vignoble tellement riche et complexe, monde secret à la François Mauriac, peuplé, comme l’écrivait si bien Jacques Dupont, « de gens bizarres, contradictoires, rarement heureux, souvent torturés et qui ne laissent pas indifférents ». Car le vin, c’est d’abord de l’humain !
Le Bordeaux en crise !
Actuellement, les vins de Bordeaux ne trouvent plus acheteurs, des milliers
