Dans Enfant de salaud, Sorj Chalandon revient sur le personnage ambigu de son père collabo et mythomane.
L’humanité entre dans une ère nouvelle et les écrivains tournent en rond. Après Christine Angot, qui reprend son histoire personnelle avec l’inceste comme fil noir, Sorj Chalandon revient sur celle de son père, un homme méprisable qui résume à lui seul la phrase d’Oscar Wilde : « Aucun homme n’est assez riche pour racheter son propre passé ». L’auteur, en effet, avait déjà ouvert le dossier familial avec Profession du père en 2015. Il racontait tout sur son géniteur mythomane, arrogant et violent. Tout ? Il faut croire que non puisque Chalandon lui consacre un nouveau livre Enfant de salaud. C’est une enquête à la fois policière et psychologique à laquelle le narrateur, double de l’auteur, convie le lecteur. Ce père a failli. Durant la Seconde Guerre mondiale, il fut « collabo » et alla jusqu’à porter l’uniforme allemand.
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Cette confidence est faite par le grand-père du
