Mais qui est donc ce prisonnier de la cellule 17 ? vous demanderez vous un petit moment au visionnage du nouveau film de Gustav Möller (The Guilty)…
Le film dure déjà depuis une bonne demi-heure lorsque le spectateur, captivé dès la première image, commence à entrevoir ce qui se joue dans la cervelle d’Eva, cette gardienne de prison paradoxalement maternelle et glaçante, secourable et opaque, bizarrement troublée par l’arrivée d’un jeune détenu, menottes aux poignets, dont la pâleur nordique et le visage glabre contraste avec la bigarrure majoritairement exogène de la population carcérale – en cela la réalité danoise n’est pas sans en rappeler une autre, géographiquement plus familière…
Le garçon – faciès à la dureté inquiétante, anatomie intégralement maculée de tatouages – intègre illico le quartier de haute sécurité, réservé aux criminels « présumés »
