C’est décidé, je vote Sarkozy. Je ne vois pas pourquoi j’irai risquer ma réputation avec des gens qui ne sont même pas tous communistes comme au Front de Gauche. C’est vrai quoi, les idées, c’est important mais les gens qui les défendent aussi. Moi, quand c’est un président sortant, donc un gars qui connaît bien son boulot et qui annonce que la chasse aux super-riches est ouverte, que la déchéance de la nationalité, ce ne sera pas seulement pour les bandits étrangers mais aussi pour les exilés fiscaux, déclarés traitres à la patrie s’ils ne remboursent pas la différence, je ne vois pas pourquoi j’irai faire confiance à un populiste qui n’a fait qu’un bref passage, en guise d’expérience gouvernementale, comme ministre de l’enseignement professionnel.
Et puis on m’aurait prévenu que Jacques Généreux et autres rédacteurs du programme FDG L’Humain d’abord avaient littéralement volé leurs idées chez Sarkozy, comme cette impérieuse nécessité de renégocier les traités européens ou de financer des centaines de milliers d’emplois grâce aux fonds publics, j’aurais pris bien plus tôt ma carte à l’UMP. Sérieusement, j’ai l’air de quoi, là ? D’un rallié de dernière minute, et je déteste ça.
Enfin, je ne dois pas être le seul à avoir ressenti cela et pris cette décision puisque, nouvelle ô combien consolante, un sondage donne enfin Nicolas-le-Rouge devant l’européiste libéral Hollande au premier tour. Ouf !
Causeur ne vit que par ses lecteurs, c’est la seule garantie de son indépendance.
Pour nous soutenir, achetez Causeur en kiosque ou abonnez-vous !