Pour les Occidentaux, le 18e sommet du G20, qui s’est tenu à New Delhi du 9 au 10 septembre, s’est malheureusement terminé sans avancée sur la guerre en Ukraine ou le climat. Pour le reste du monde, la donne est différente. Encourager les envies de puissance de l’Inde semble être une bonne idée pour nous… Les analyses du think tank le Millénaire.
C’est tout comme si le dernier sommet du G20 avait démontré que l’avenir de l’Ukraine et la préservation du climat s’apparentaient à deux marottes occidentales, sans figurer dans les priorités des pays émergents ! Ceux-ci semblent davantage occupés à reconfigurer la marche du monde sans l’Occident, au point de démonétiser le G20, instance regroupant l’Occident et les pays émergents, au profit des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) où nous sommes absents et dont le sommet de Johannesburg d’août a été une réussite avec un agrandissement du groupe.
Une perte d’influence du G20 depuis de nombreuses années
Symbole d’un monde multipolaire né après l’effondrement soviétique, le G20 n’a pas atteint ses objectifs. Le groupe a été instauré après les crises économiques asiatiques de 1997-1998 et la difficulté de combattre leurs effets nocifs faute de coopération. En effet, avec l’interconnexion des marchés internationaux, chaque crise dans une zone géographique peut déstabiliser toutes les autres économies du reste du monde. Le G20 devait aider à la coopération
