L’écrivain Philippe Sollers continue, dans Graal, une critique lyrique d’une société toujours plus grise avec une allégresse qui est la clef de sa longévité
Le Spectacle est continu. À peine le Covid (provisoirement) terminé, voici la menace nucléaire. Le flot de désinformations arrive à la vitesse des réseaux sociaux, c’est le plus que présent de l’indicatif, impossible de vérifier, et cela n’a pas d’importance puisque le camp du Bien a désigné la nouvelle guerre à soutenir, le nouvel homme à abattre. Sollers, lui, poursuit son inlassable dénonciation de la société.
Depuis son roman « Femmes« , qui ne pourrait plus être publié en 2022, Sollers n’a pas bougé d’un millimètre. Ainsi comprend-on mieux la détestation dont il est l’objet
Survivant de l’Atlantide
Il le fait de façon féérique. Il voyage dans le temps, clandestin définitif qui sait qu’il faut fuir le ban de sardines. Chaque année, au printemps, il nous donne des nouvelles de la planète surpeuplée et de l’extension des névroses de l’homme occidental. Le
