Des milliers de soignants et de pompiers qui refusent le vaccin contre le Covid ont perdu, avec leur capacité d’exercer leur métier, leurs revenus et tous leurs droits. Or, cette règle qui paraissait légitime quand on espérait que le vaccin empêchait la contamination est d’autant plus absurde que les soignants vaccinés et malades peuvent travailler.
Ce sont des milliers de drames à bas bruit. Des vies en miettes qui n’intéressent guère les médias. Ils étaient infirmiers, aides-soignants, psychologues, sages-femmes, médecins, pompiers, agents administratifs. On cite même le cas d’un employé qui lavait des voitures dans l’hôpital d’une petite ville du centre de la France. Fonctionnaires ou salariés de droit privé, la plupart avaient choisi leur métier par vocation, parce qu’ils aiment, disent-ils, s’occuper des autres. Pendant la première vague de l’épidémie, beaucoup sont allés travailler la peur au ventre.
Il est vrai qu’ils ne fuient pas sous les bombes. Et puis, beaucoup de gens se disent qu’ils sont responsables de leur malheur. S’ils ont perdu leur logement, divorcé, s’ils sont frappés d’interdiction bancaire et se nourrissent grâce aux Restos du cœur, ce n’est pas à cause de Poutine mais parce qu’ils refusaient de se faire vacciner.
Des syndicats aux abonnés absents
Le 15 septembre 2021, jour de l’entrée en vigueur de l’obligation vaccinale pour les soignants, inscrite dans la loi du 5 août, leur existence a viré au cauchemar. À entendre leurs récits, on a l’impression qu’il ne s’agissait pas simplement de
