« Slalom » de Charlène Favier est sorti le 4 novembre au cinéma. Le film traite du harcèlement sexuel au sein du ski professionnel féminin. Un film sans prise de risque et aseptisé.
Un de plus… Il n’est pas certain que, côté artistique du moins, la vague Metoo fasse beaucoup de bien au cinéma français. Déroulant avec application son protocole compassionnel, ce premier film, qui aurait fait les délices des défunts « Dossiers de l’écran », enfonce les portes désormais grandes ouvertes du harcèlement sexuel dans les milieux sportifs. Ici, le ski féminin professionnel. Portons toutefois au crédit de la jeune réalisatrice une indéniable capacité virtuose à filmer les descentes de compétition « comme si on y était ». Mais cette valeur documentaire n’est évidemment pas son propos. La jeune fille, la mère absente, le prédateur et la compagne complice à force de silence : pour filmer la métaphore alpine, on dira que chaque porte est franchie avec application. Seulement voilà, le cinéma exige un peu de hors-piste et de prise de risque.
Ici, on prend tristement la première place du podium convenable et convenu, à la pépère.
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