Après une convention annuelle réussie à Liverpool, la semaine dernière, le leader du Parti travailliste britannique, Keir Starmer, se rêve en futur Premier ministre de la Grande-Bretagne. Portrait.
Keir Starmer est la figure politique montante de la Grande-Bretagne. Cet avocat pénaliste, élu député en 2015 puis président du Labour en 2020, après la défaite historique de son parti aux élections législatives de décembre 2019, est en position de force face au Parti conservateur (Tories), usé par ses treize années au pouvoir. L’allocution finale du leader travailliste à Liverpool, devant un amphithéâtre comble fut une partie de plaisir, malgré l’irruption impromptue d’un militant à la tribune, qui a arrosé le chef du Labour de paillettes au début de son discours. Le message de Starmer était clair : le parti travailliste gagnera sûrement les prochaines élections et doit se préparer à gouverner. Mais il a averti ses militants : la tâche à relever sera rude ! « Vous pensez que notre travail en 1997 a consisté à reconstruire un service public en ruines ? Qu’en 1964, il a consisté à moderniser notre économie dépassée ? Et en 1945, à reconstruire une nouvelle Grande-Bretagne pour la sortir du traumatisme du sacrifice collectif ? Eh bien, en 2024, ce devra être les trois à la fois !» Pas de pitié, donc, pour le bilan des conservateurs.
Sunak : le Macron britannique ?
Sir Keir Starmer a vu juste dans son discours, en accusant ses opposants de ne rien comprendre aux problèmes du peuple : « Rishi Sunak et les hommes et femmes superficiels de Westminster sont
