Nous fêtions macroniennement le second tour des législatives avec quelques amis devant les chaînes d’info, en décapsulant un nombre effarant de bières sans alcool, que nous sirotions en twittant au son de la playlist que diffusait la JBL Bluetooth, à peine dérangés par l’enthousiasme de 98 % des journalistes pour les 14 % d’électeurs ayant voté les pleins pouvoirs à notre bien-aimé président, lorsque ma timeline m’apprit, avec une semaine de retard, que le chanteur Amir (The Voice, l’Eurovision, trophée du meilleur artiste français aux MTV Europe Music Awards à Rotterdam, révélation francophone de l’année aux NRJ Music Awards, intégré à la troupe des enfoirés, bref de la solide variété populaire) devait se produire le 9 juin à Fontenay-Sous-Bois mais que l’un des maires adjoints, Nassim Lachelache (si, si), faisait des pieds et des mains pour l’en empêcher parce que « j’ai découvert tardivement qu’Amir est réserviste de l’armée israélienne et qu’il donne des concerts de soutien pour cette armée », justifiait l’adjoint au maire délégué à la politique de la ville et à la réussite éducative (si, si, éducative).
« Choisir Amir, c’est comme apporter son soutien à l’injustice, à une armée d’occupation, ce n’est pas en phase avec les valeurs de Fontenay. »
Cette ritournelle BDS, chantée de plus en plus fort, ces indignations
