Les soixante ans de carrière de la petite fille de Français moyens font la synthèse entre les paillettes à l’américaine et la culture de la France profonde. L’idole des yéyés, de la disco puis de la variété sort un nouvel album, « Venue d’ailleurs ». Une autobiographie musicale.
Se diriger vers la Maison de la radio pour rencontrer Sheila, c’est un voyage dans le temps, une promenade dans la mémoire. La mienne, celle d’une femme qui a grandi dans les années 1970, et notre mémoire collective, car voilà soixante ans que la petite fille de Français moyens partage notre vie. Sheila nous appartient. Preuve en est, ce technicien de France Inter qui se presse devant la vitre du studio où la star enregistre une émission. Il veut l’apercevoir.
Cette femme de 75 ans, à l’étonnante silhouette de jeune fille, à l’allure fraîche et soignée, se prête volontiers au jeu de l’interview. Le 2 avril dernier, est sorti son 27e album, « Venue d’ailleurs », qui est déjà numéro deux au hit-parade, comme on disait dans le temps.
Sheila a travaillé quatre ans sur ce disque qui lui tenait tant à cœur, qu’elle voulait comme une autobiographie chantée, soixante ans de carrière d’une immense vedette populaire, et autant de la vie d’une femme qui connut à la fois l’enfer et le
