La chanson « Balance ton quoi » de l’artiste belge Angèle surfe sur l’effet #metoo. Alors que Le Parisien y voit un « clip solaire, engagé et nécessaire », notre chroniqueur Martin Pimentel a bien eu envie de casser sa télé. D’autant que ce refrain est repris par les promoteurs du voile islamique…
Le féminisme, un créneau porteur
Dans cette société de cauchemar où les goûts musicaux et la libido des jeunes ne peuvent que questionner, la starlette Angèle – une blonde très mignonne qui tire la gueule – sort son épingle du jeu. La chanteuse et son frère rappeur Roméo Elvis, originaires de Belgique, comptent parmi les nuisances contemporaines que nous envoie le plat pays (avec les humoristes de France Inter ou les djihadistes de Molenbeek).
Si elle a récemment été consacrée révélation de l’année aux Victoires de la musique, ce trophée prestigieux n’est pas la garantie d’un succès durable. Aussi, pour mettre toutes les chances de son côté, elle mise à présent sur son titre « Balance ton quoi », et son clip disruptif dans l’air du temps. Objectif : reprendre la place laissée toute chaude par une autre féministe du top 50, la chanteuse martégale Clara Luciani, restée numéro 1 pendant des semaines en braillant que sous son sein se trouvait « la grenade ».
Décryptons le clip de ce qui constitue assurément un petit chef-d’oeuvre musical de 2019… Il faut reconnaître que la mélodie d’Angèle, originale, reste en tête.
La grande inquisitrice
Angèle nous y adresse un doigt d’honneur. Délicieuse irrévérence ! Puis, elle se déguise en juge du tribunal de l’inquisition féministe.
Entrecoupée de séquences animées (patron embêtant une collaboratrice, petits bonshommes écrasant le mot « sexisme »), la scène nous montre la condamnation des justiciables à un stage de rééducation à l’« Anti-sexism Academy ». Institution où l’on retrouvera Pierre Niney se faire vilipender par la starlette belge : « Quand une femme dit non, c’est non ! ». Ce que cet énième traître à la cause machiste est venu faire dans cette galère ? Mystère…
Au casting du clip également, l’actrice porno Nikita Bellucci. Original et audacieux ! Cela n’a pas manqué de créer une polémique. Mais pas tant parce que des esprits chagrins auraient trouvé choquant – voire immoral, blasphémons – de faire figurer l’actrice de « Pascal le grand frère pineur 3 » au générique d’un clip de chanson pour adolescentes. Non : il est reproché à cette dernière de ne pas être forcément la mieux placée pour défendre la cause de nos amies les femmes… « Mon corps, mon choix » d’accord, mais pas pour faire la délurée avec les affreux garçons, quand même !
La suite est du même tonneau :
- drame des filles qui se font de couper la parole ;
- prolifération de frotteurs du métro ;
- présentation du concept de « charge mentale»
- groupe d’hommes condamné à faire un footing avec des prothèses mammaires (comme dans tous les autres domaines, les femmes sont d’éternelles victimes en athlétisme NDLR).
Le clip se termine par une supplication fredonnée par notre chanteuse, les mains en prière : « Un jour peut-être ça changera » … Moi, je suppliais pour trouver le bouton « pause » de la télécommande.
Un malheur n’arrivant jamais seul, voilà que des entrepreneuses identitaires de l’islam radical made in Belgium reprennent à présent le message d’Angèle. « Angèle et son équipe ont réagi positivement » se félicite l’enturbanée du carafon à l’origine de cette nouvelle propagande Youtube. Les grands esprits se rencontrent ! La charia, l’avenir promis par ces néo-punks à burqa à notre jeunesse crétinisée…
Hasard du calendrier ? J’apprends dans le Wall Street Journal qu’un Américain sur 4 reconnaît avoir renoncé à un rapport sexuel pour regarder du streaming… Chez les moins de 30 ans, cela monte à un sur 3 ! Les séries Netflix font donc planer une grave menace sur le taux de natalité de nos sociétés occidentales. Quand ils ne sont pas occupés au « binge watching » de séries, nos jeunes ont également recours au streaming pour écouter de la musique (Deezer, Spotify…). Sur ces services, le rap y est «la nouvelle variété française», lis-je dans Le Point. Dans la France multiculturelle, le rap, «autrefois condamné aux marges» a phagocyté la variété et s’impose comme le premier genre musical.
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