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Sexe: à Paris, la poupée qui fait oui

Un bordel d'un nouveau genre vient d'ouvrir...


Sexe: à Paris, la poupée qui fait oui
©DR / Fox Searching Pictures

A Paris, vient d’ouvrir un bordel d’un nouveau genre…


À Paris, le premier bordel de poupées vient d’ouvrir. Dans un lieu secret du 14e arrondissement, dont l’adresse ne peut être obtenue qu’après réservation en ligne, des poupées moulées en silicone proposent leurs charmes aux amateurs. Criantes de réalisme, Lily, Kim ou Sophia affichent des mensurations de mannequins anorexiques (excusez le pléonasme) qui feront hurler les militantes antigrossophobie. Mais c’est encore Kim qui se présente le mieux : « Latine, 1m53, 38 kilos. Brune aux yeux verts, j’ai des lèvres charnues, et des formes très… très… généreuses », persifle la baby doll sur le site du bouge.

« Je m’attendais à une clientèle de détraqués… »

Pour réserver un créneau avec la poupée, prévoyez 89 euros l’heure en tête à tête, 149 euros les galipettes avec deux belles de jour pour les amateurs de jeux à trois. Moyennant un petit supplément de 20 euros de l’heure, un « masque de réalité artificielle » exalte les sens des clients, dont les plus timides opteront pour la livraison à domicile (200 euros/heure). Si le monsieur Claude maison a déclaré au quotidien 20 minutes : « Je m’attendais à une clientèle de détraqués et non, ce sont des gens très normaux qui viennent », on peut s’interroger sur le succès de la poupée la plus populaire. Celle-ci mesure 1m46, pour 26 kilos, soit les mensurations de ma fille à 12 ans. Le bel âge ! « C’est parce qu’elle se manie facilement », nous rassure le maître des lieux. Il est certain qu’un être humain qui dit non est beaucoup moins pratique…

La parité pour bientôt ?

« #metoo ! », réclameront certaines. Yes you can : le lancement de robots sexuels masculins est annoncé pour bientôt. Quitte à faire se retourner Marthe Richard de profundis, autant jouer la parité : dotés de pénis bioniques, d’une intelligence artificielle et d’une personnalité, ces gentlemen du plaisir pourront parler, apprendre et satisfaire les moindres désirs sexuels de leurs client(e)s. Ils se vendront environ 10 000 euros pièce, ce qui – à court terme – revient sensiblement plus cher qu’une poupée féminine. Le patriarcat se niche vraiment partout.

>> Pour en savoir plus, direction le site de Jean-Paul Lilienfeld

Mars 2018 – #55

Article extrait du Magazine Causeur




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est cinéaste et scénariste. Il a notamment réalisé La journée de la jupe (2009).

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