Quoi faire et ne pas faire en période de « distanciation sociale »
À l’ère du Covid-19, les médecins réécrivent le Kama-sutra pour notre plus grand bien.
Dans un communiqué de presse, rendu public début septembre, la responsable de la santé publique au Canada, Theresa Tam, incite vigoureusement ses concitoyens à pratiquer « une sexualité en solo », l’onanisme étant jugé comme l’activité sexuelle la moins à risque. Quant aux couples ou amants d’un soir aux mœurs libertines, Theresa Tam leur recommande de porter le masque, ce nouveau préservatif sanitaire, et de faire en sorte que « les visages ne se touchent pas ou ne soient pas près l’un de l’autre ». Exit les préliminaires qui se prolongent dans une jouissance de plus en plus retardée. Un va-et-vient, des coups de bassins, du gel hydroalcoolique et un masque à portée de main : on en frissonne d’érotisme. Ces recommandations sanitaires puisent leur inspiration dans un guide pratique pondu en mars dernier et révisé au mois de juin par le département santé de la ville de New York. Prônant l’utilisation de tout ce qui peut réduire le contact face à face entre les partenaires, le guide ajoute ce conseil sibyllin : « Faites l’amour de manière coquine. Soyez créatifs avec les positions sexuelles et les barrières physiques, comme les murs. »
Les murs ? Pour la réponse, retour au Canada : le British Columbia Centre for Disease Control précise qu’il s’agit d’utiliser un « Glory Hole », un trou dans le mur, qui laisserait dépasser un bout de chair du partenaire disponible pour faire des petites folies tout en étant à l’abri. Pour que ce soit encore plus explicite, une conseillère municipale de Toronto, Kristyn Wong-Tam, a tweeté une infographie ludique illustrant les pratiques sexuelles sans risque, dont la fameuse recommandation sur les « Glory Holes », où l’on voit à travers un trou dans un mur un pouce levé en signe d’approbation. Messieurs-dames, à vos perceuses !