Un film à (re)découvrir urgemment… mais à ne pas placer devant toutes les mirettes!
Gaspar Noé, l’enfant terrible du cinéma de genre français fut l’un des invités d’honneur du Paris International Fantastic Film Festival (PIFFF), qui fêtait cette année son dixième anniversaire avec une programmation hors-norme. L’occasion d’une projection spéciale de son film culte, le très politique et sans concession « Seul contre tous », dans une magnifique copie personnelle apportée spécialement pour l’événement par le réalisateur franco-argentin de 57 ans, coutumier des déambulations cannoises et des œuvres-coups de poing : « Irréversible », « Enter the Void », « Love », « Lux Aeterna »…
Toujours est-il que 22 ans après sa première sortie en salles, l’onde de choc de « Seul contre tous » reste d’une violence inouïe et remue plus que jamais les entrailles de cette « France profonde », entrant du coup étrangement en résonance avec le contexte socio-politique actuel…
Jamais sans ma fille !
Attention film ovniesque et rejeton mal élevé du cinéma français qui remporta le Prix de la Semaine de la Critique ainsi que le Prix très Spécial lors du 51e Festival de Cannes en mai 1998. « A chaque vision, le film me donne la patate pour au moins trois semaines » (Jean-Pierre Jeunet) ; « Un vibrant plaidoyer pour l’inceste qui ne saurait laisser indifférent » (Christophe Gans) ; « Abjectement sublime » (Albert Dupontel) ; « Aussi fort que du Céline » (Marc Caro) ; « Un superbe fist-fucking cinématographique » (André Bonzel)…
Pourrait-on aujourd’hui réaliser, financer, distribuer et diffuser un tel film ? On serait tentés de répondre
