Le wokisme déploie son emprise sur l’édition en France. Aux États-Unis, rares sont les maisons d’édition qui résistent encore aux nouveaux ayatollahs, en conséquence de quoi la littérature américaine s’appauvrit et ne sera bientôt plus qu’un champ de ruines littéraires et de récriminations victimaires…
« La littérature, c’est cette barque sur les houles nocturnes dont rêve Céline sur sa fin. L’embarquement. L’esquif ! Le bateau chargé des meutes humaines, prêt à appareiller, à quitter les rives pour, sur le Styx, s’éloigner » Philippe Muray.
Comme la plupart des cochonneries wokistes, celle-ci nous vient encore des États-Unis d’Amérique. Les « sensitivity readers » se multiplient de l’autre côté de l’Atlantique, expurgent des livres anciens ou contraignent des auteurs contemporains à revoir leurs ouvrages afin de « n’offenser personne » et d’éviter des accusations de racisme, de sexisme, de « validisme » ou de grossophobie. Cette nouvelle censure est en train de s’installer chez nous.
Un vaste toilettage idéologique est en cours
Il y a quelques années sont d’abord apparus des « sensitivity readers » (ou « lecteurs de sensibilité ») pour les livres pour la jeunesse. Celle-ci avait été jusque-là confrontée à des abjections que le nouveau monde allait s’efforcer d’effacer : un prince embrassant une Belle au bois dormant sans son consentement, des personnages antipathiques avec la peau rouge ou noire, des femmes méchantes comme des sorcières, ou des handicapés, pardon, des « personnes en situation de handicap » hypocrites ou menteuses – les associations représentant les « minorités » dénoncèrent les « stéréotypes » ou les « offenses » faites aux femmes, aux Amérindiens, aux Noirs, aux sourds, etc. Depuis, les livres d’enfants, mais aussi les bandes dessinées et les films d’animation, subissent une grande opération de toilettage idéologique.
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Quand l’opération en question s’avère trop compliquée, on interdit carrément les œuvres. C’est ainsi que, suite à la plainte d’une mère d’un
