Les récentes postures prises par notre ministre des Affaires étrangères sur le conflit entre Israël et le Hamas au mieux déçoivent, au pire indignent.
7 octobre 2023 : ce funeste jour-là, il y a donc six mois presque jour pour jour, les terroristes du Hamas perpétraient, à l’encontre d’Israël, un massacre d’une violence inouïe, inconcevable pour le commun des mortels, mais que la conscience collective juive, encore profondément blessée par ce crime unique dans les annales de l’(in)humanité que fut la Shoah, ne pouvait, quant à elle, que rapprocher à juste titre, et de sinistre mémoire, de la barbarie nazie !
L’innommable barbarie du Hamas à l’encontre des juifs d’Israël : un abominable sommet d’antisémitisme
Comment, du reste, ne pas être choqué, bien plus encore qu’outré, par ces innommables atrocités qui, ce jour-là, furent commises, au comble de l’infamie, par ces terroristes gorgés de haine à l’encontre de leurs innocentes victimes, pour cette seule (dé)raison qu’elles étaient juives ? Un sommet, rarement atteint dans l’odieuse histoire de l’antisémitisme, d’abomination : familles entières trucidées au cœur de leur foyer, jeunes tués à bout portant, lâchement et sans pitié, nourrissons brûlés vifs, femmes enceintes éventrées, parfois violées, leurs entrailles ensanglantées, alors même qu’elles étaient déjà mortes, hommes émasculés et plusieurs centaines de personnes prises en otages, emmenées sans ménagement, tel du vulgaire bétail, dans d’obscurs tunnels de Gaza afin d’y servir par la suite, le cas échéant, d’ignoble monnaie d’échanges en vue d’hypothétiques et futures négociations territoriales à défaut de réel sens politico-diplomatique !
Pour une solution à deux États
La diplomatie, précisément ! Certes, une solution à deux États, où Israéliens et Palestiniens pourraient vivre côte à côte et dans un respect mutuel, s’avère-t-elle le seul réel gage de paix, tel un horizon indépassable, en cette région, particulièrement turbulente et instable, du globe. Et, certes, le peuple palestinien, quand il ne s’acoquine pas avec ces abjects tortionnaires du Hamas, a-t-il droit à notre entière et sincère compassion dans l’indicible malheur qui, victime qu’il est toutefois avant tout de l’effroyable cynisme de ces mêmes affidés du Hamas, l’accable aujourd’hui.
Davantage : nous sommes même prêts, nous juifs de bonne volonté, viscéralement attachés aux imprescriptibles principes universels de l’humanisme, à reconnaître l’énorme part de responsabilité que l’actuel gouvernement de Benyamin Netanyahou, réputé à l’extrême-droite idéologiquement, endosse, depuis trop longtemps, dans ce carnage sans nom.
Des sanctions contre Israël ? L’indigne fourvoiement, toute honte bue, du chef de la diplomatie française !
Mais, enfin, tout cela étant dit, rien, absolument rien, ne justifie la récente déclaration du nouveau, et manifestement inexpérimenté, ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, selon qui de lourdes sanctions devraient être appliquées à Israël, pays pourtant traditionnellement ami de surcroît, afin de le contraindre à négocier, en vue d’un significatif cessez-le-feu, avec le Hamas.
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Pis : comment, en l’occurrence, ce chef de la diplomatie française ose-t-il mettre dès lors sur un même plan, établissant ainsi une sorte d’égalité politique entre eux, un État démocratique tel qu’Israël et, d’autre part, une nébuleuse terroriste, fanatique terreau de l’islamisme radical, comme le Hamas ?
« Il faut qu’il y ait des leviers d’influence et il y a des leviers multiples qui vont jusqu’à des sanctions pour que l’aide humanitaire puisse franchir les points de passage », a déclaré M. Séjourné sur France 241. Le ministre a dit la nécessité d’exercer des pressions sur le gouvernement israélien.
Une faute politique, morale et humaine
Oui : d’une honte absolue, irresponsable, sinon criminelle dans ses conséquences les plus aventureuses, voire imprévisibles, cette ultime sortie du jeune et volubile Séjourné, qui, en plus de manier une syntaxe parfois étrangement approximative dans sa propre langue maternelle, se révèle ainsi, une fois encore, indigne, au vu de cette éminente fonction qu’il occupe au sein du gouvernement, d’un grand pays comme la France, berceau des Lumières et patrie des Droits de l’Homme. D’avantage : c’est proprement là une impardonnable faute politique, morale et humaine !
Triste séjour, donc, que celui de Séjourné dans les bureaux feutrés et sous les lambris dorés, visiblement trop hauts ou trop brillants pour lui, du prestigieux Quai d’Orsay, dont il n’est décidément pas, hélas pour la voltairienne France elle-même, à la taille !
La foudre, dans un éclair de lucidité, à défaut de génie, du jupiterien Macron ?
La foudre du jupitérien Macron, président d’une France trop souvent amnésique, sinon complaisante, face à ses nombreux ennemis, tant externes qu’internes, ne devrait normalement pas apprécier, dans un salvateur éclair de lucidité, à défaut de réelle sagesse ou de véritable génie, pareille et aveuglante bévue de la part de son inénarrable ministre : c’est sa propre aura, au sein du concert des nations, qui s’en voit en effet là, par ce genre de fausse note, dangereusement, et peut-être irrémédiablement, ternie…