Besançon, patrie de Proudhon et de Fourier, est-elle en passe de devenir la capitale du sein libre ? L’université de ma Franche-Comté natale compte en effet en son sein (sic) des chercheurs imaginatifs dont l’un, Jean-Denis Rouillon, travaille sur une question essentielle : le soutien-gorge empêche-t-il, oui ou merde, les seins de tomber ? Bien que la recherche n’en soit qu’aux préliminaires (re-sic), cet ancien médecin de la fédération française de ski serait plutôt enclin à répondre par la négative, allant donc dans le sens des partisan-e-s du sein libre (et non faussé). Une nouvelle qui ne plaira pas à notre ministre du Redressement productif (re-re-sic) qui s’emploie à ce que nos fabriques de lingerie fine ne se barrent pas toutes en Chine. Si, en plus, les usines subsistant sur le territoire ne devaient plus fabriquer que le bas, ce ne serait pas une bonne nouvelle pour l’emploi industriel. Puisque, du maintien mammaire, nous avons glissé à l’économie, profitons-en pour révéler la thèse de notre chercheur bisontin, laquelle devrait ravir notre ami de la rédaction causeurienne Georges Kaplan. Le sein, en effet, libéré de l’entrave protectionniste du soutien-gorge, apprendrait à se maintenir seul, alors que soutenu par ce dernier, il deviendrait un peu fainéant et ne serait plus contraint à faire des efforts. Mais j’ai tout de même peine à croire que Georges soit si heureux d’apprendre cette nouvelle qui, bien que soutenant (re-re-re-sic) ses thèses, pourrait à terme lui retirer le plaisir de décrocher le soutien-gorge de sa bien-aimée. On a beau être libéral dans l’âme, on n’en est pas moins homme.
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