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Scandaleuse clémence du tribunal pour l’agresseur de Macron!

L'édito politique de Jérôme Leroy


Scandaleuse clémence du tribunal pour l’agresseur de Macron!
Des journalistes devant la salle d'audience pendant le procès de Damien Tarel, Valence, 10 juin 2021 © Laurent Cipriani/AP/SIPA Numéro de reportage  : AP22574957_000001

La légèreté de la peine envoie un très mauvais signal. Une analyse de Jérôme Leroy, où il n’est pas impossible de trouver du second degré.


Ainsi, la scandaleuse agression dont a été victime le président Macron lors de son déplacement à Tain, par un ignoble individu du nom de Damien Tarel qui a eu néanmoins le sens de la formule, « Montjoie Saint-Denis, à bas la Macronie » a été l’objet d’une comparution immédiate dont le jugement est tombé : dix-huit mois de prison, dont quatre ferme, avec mandat de dépôt. On dirait ces peines ridicules qui frappaient au petit bonheur la chance les Gilets jaunes factieux en 2018-2019. Rien qui ne puisse se comparer, pourtant, avec cette atteinte à la personne sacrée du président de la République et au corps du roi, le pire crime qu’on puisse imaginer.

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Il a de la chance, ce Damien Tarel, dont on ne sait pas s’il est un personnage des Visiteurs ou un maurassien incompris ou encore un membre de la nébuleuse fasciste qui menace le pays sur les réseaux sociaux.

Oui, il a de la chance, parce qu’un autre Damien, parfois écrit avec un s, prénommé Robert François, domestique et voleur, tenta d’assassiner Louis XV le 5 janvier 1757 avec un canif et le piquouilla légèrement. On notera que Louis XV, comme Emmanuel Macron, demandèrent aussitôt à ce qu’on ne fasse pas de mal à leur agresseur. Il n’empêche, la justice s’est exercée contre Robert François Damien dans toute sa rigueur, une rigueur qu’on regrette aujourd’hui : le Parlement de Paris condamna en effet « ledit Damien à faire amende honorable devant la principale porte de l’Église de Paris, où il sera mené et conduit dans un tombereau, nu en chemise, tenant une torche de cire ardente du poids de deux livres ; et là, à genoux, dire et déclarer que méchamment et proditoirement, il a commis le très méchant, très abominable et très détestable parricide, et blessé le Roi d’un coup de couteau dans le côté droit, ce dont il se repend et demande pardon à Dieu, au Roi et à la Justice. Ce fait, mené et conduit dans ledit tombereau à la Place de Grève ; et sur un échafaud qui y sera dressé, tenaillé aux mamelles, bras, cuisses et gras de jambes, sa main droite, tenant en icelle le couteau dont il a commis ledit parricide, brûlée de feu de souffre ; et, sur les endroits où il sera tenaillé, jeté du plomb fondu, de l’huile bouillante, de la poix-résine fondue, de la cire et du soufre fondus ensemble ; Et ensuite son corps tiré et démembré à quatre chevaux, et ses membres et corps consumés au feu, réduits en cendre, et ses cendres jetées au vent. »

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Ça, c’était autre chose que le tribunal de Valence, noyauté probablement par des dupontmorettistes et autres syndicalistes rouges de la magistrature. À l’époque, le corps du Roi, c’était sacré. Voltaire, qui s’est intéressé à l’affaire, dit dans son Précis du règne de Louis XV que le souverain, pour fêter ça, invita le soir même McFly et Carlito à Versailles.




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