Qu’il s’agisse de traite négrière, de guerres coloniales ou de réchauffement climatique, il y avait toujours dans notre pays une sorte de délai de carence d’au minimum quelques dizaines d’années avant que les autorités françaises ne battent leur coulpe à la face des victimes et du Monde.
Mais aujourd’hui, tout va plus vite, tout va plus mieux : entre le début de la campagne politico-médiatique contre la supposée germanophobie socialiste, et les hallucinantes excuses officielles présentées hier à l’Elysée par le Président à Angela Merkel, il ne se sera pas passé une dizaine de jours.
Quelques extrait du best of : « Jusqu’à présent, l’amitié franco-allemande faisait l’objet d’un consensus au sein de la classe politique française. Les paroles qui ont été entendues déconsidèrent ceux qui les ont prononcées à l’endroit de nos amis allemands »
« Je souhaite que, quel que soit le calendrier électoral, chacun sache se hisser à la hauteur des responsabilités et ne joue avec l’histoire de nos deux pays, qui a été trop dramatique pour qu’on se permette de se laisser aller à ce point ».
« Mme Merkel et nos amis allemands savent bien que ces propos ne sont pas tenus par des gens responsables et qu’il ne faut pas en être blessé »
Je n’ai pas sous les yeux l’agenda de Nicolas Sarkozy, mais j’attends avec impatience, suite à l’affaire Patrick Besson, la réception à l’Elysée d’Harald V, roi de Norvège et l’acte de contrition présidentiel qui s’impose.
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