Les participants au festival culturel américain SXSW, qui se tenait jusqu’au 18 mars au Texas, ont pu se connecter à internet via des bornes Wi-Fi installées sur des SDF qui ont été rémunérés pour leur service. Etonnant non ?
L’opération, baptisée Homeless Hotspots, a été lancée par une agence de publicité britannique en collaboration avec une association d’aide aux sans-abris. Concrètement, le SDF porte un tee-shirt proclamant : « Je suis (PRENOM[1. Prénom, ou John, ou Paul, ou George ou Ringo, par exemple.]), un point d’accès 4G », ainsi qu’un émetteur de réseau internet de quatrième génération. L’utilisateur souhaitant se connecter à internet, via son téléphone, sa tablette ou son portable, n’a qu’à ensuite envoyer un texto avec le prénom en question à un numéro spécialement mis en place. Il pourra ensuite se connecter en échange d’un don du montant qu’il souhaite. L’argent sera ensuite reversé à l’association partenaire, Front Steps. Au total, 13 SDF ont ainsi été « équipés ».
Même si l’époque n’a pas besoin de nous pour inventer de telles monstruosités, autorisons-nous quelques suggestions pour aller plus loin. Le SDF « hotspots » n’est évidemment qu’un premier pas. Astucieusement équipé d’une batterie attachée dans le dos et d’une ampoule sur la casquette, le SDF ne peut-il pas se transformer en très utile lampadaire ? Quatre sans logis pourraient bien, également, à force d’un peu d’entraînement à la souplesse, faire des abris-bus très commodes. Il y a là un potentiel assurément très sous-exploité… Et je ne parle pas des plaques d’égout, des grilles d’ascenseurs, des cages de zoos, et tutti quanti.
Les malotrus qui se sont permis de trouver amusant le subterfuge n’iront pas au Paradis 2.0…
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