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Les Français exigent des actes contre les islamistes qui les menacent sur leur sol

Lettre ouverte à nos dirigeants après l’assassinat de Samuel Paty


Les Français exigent des actes contre les islamistes qui les menacent sur leur sol
Rassemblement en souvenir de Samuel Paty à Douai, le 21 octobre 2020 © FRANCOIS GREUEZ/SIPA Numéro de reportage : 00987105_000007.

Quatre Français ordinaires écrivent à nos dirigeants


Nous sommes des Français ordinaires. Nous n’avons pas habituellement l’occasion d’être publiés dans les journaux à grande diffusion. Nous espérons cette fois-ci que nous le serons. L’assassinat de l’enseignant d’histoire, M. Samuel Paty, nous oblige en effet à porter notre voix de simples parents d’enfants scolarisés dans le système français en France et à l’étranger, non affiliés à des associations de parents d’élèves.

Cela fait à présent huit ans, depuis les odieux assassinats à Toulouse d’écoliers juifs et de militaires français de confession musulmane, que la France est ouvertement attaquée par ceux qui sont communément désignés « islamistes ».

Ces intégristes musulmans sont pour l’essentiel envoyés ou missionnés par des organisations étatiques ou paraétatiques étrangères dont le sinistre dessein politique est de substituer aux valeurs de la République celles de la charia. Ceux qui officient sur le territoire national en faveur de ces organisations extrémistes devraient déjà être poursuivis sur le fondement de l’article 411-4 du Code pénal qui sanctionne l’intelligence avec l’ennemi.

Si les hauts fonctionnaires qui nous gouvernent, plus enclins à la rhétorique qu’à l’analyse du réel, plus investis dans la préservation de leurs positions qu’à l’âme vibrante du pays ne s’y résolvent pas, alors ils devront laisser la place à ceux qui n’acceptent plus de la voir piétinée

Le monde occidental est visé et en Europe la France, à cause de son passé colonial, du poids démographique des musulmans et de son approche assimilatrice constitue la cible privilégiée des islamistes, comme le prouvent hélas les chiffres macabres

Des marches blanches et des bougies allumées au pied des monuments jalonnent les réactions spontanées des Français, auxquels les gouvernants jurent qu’ils combattront l’islamisme, quand ils osent le nommer, puis qu’ils défendront – à raison – la liberté d’expression. 

Toutefois, l’heure n’est plus aux discours, au lyrisme ou aux promesses. En tant que citoyens et parents d’élèves, nous exigeons des actes.

En effet, force est de constater qu’après Toulouse, la terreur est de retour dans le milieu scolaire. Force est aussi de constater, comme pour Charlie, que des invectives et des menaces de mort proférées à l’égard de la future victime ont trouvé leur exécutant. Cette fois-ci encore plus rapidement entre le moment où l’enseignant a montré les caricatures du « prophète » en classe et le moment où il a été lâchement assassiné.

Gérald Darmanin doit passer aux actes

Cette évolution, rapide, doit conduire les gouvernants à admettre et à reconnaître publiquement leur échec, plutôt que de tenter de vendre un espoir vain dépourvu de moyens et d’action. 

Oui, comme notre ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, nous souhaitons que la peur change de camp. Mais quelles mesures concrètes, efficaces et immédiates seront prises sur la durée?

Manifestation à Bordeaux le 18 octobre 2020 après l'assassinat du Samuel Paty © SIPA Numéro de reportage: 00986500_000015
Manifestation à Bordeaux le 18 octobre 2020 après l’assassinat du Samuel Paty © SIPA Numéro de reportage: 00986500_000015

Certes, il est impératif de poursuivre les parents d’élèves et toute personne qui, en réclamant la démission de l’enseignant Paty, en l’insultant publiquement ou en colportant des rumeurs infondées, ont participé de près ou de loin à cet assassinat effroyable mais ne doit-il pas en être de même des collègues de M. Paty et des représentants de l’éducation nationale qui, par silence ou action, se seraient rendus coupables de complicité ? 

L’initiative de certains départements d’organiser une journée par an, dans les collèges, consacrée à la liberté d’expression est de bon augure. Elle pourrait offrir aux enseignants l’opportunité de faire réfléchir les enfants sur des caricatures politiques, culturelles ou religieuses (Jésus, Bouddha, Mahomet, Moïse, etc.). Cette initiative devrait être généralisée à l’ensemble du pays et particulièrement à ces zones de non droit où la République n’a plus voix au chapitre. Cet événement constituerait un grand moment républicain et les professeurs se sentiraient protégés par l’État (dans certains quartiers, près de la moitié des professeurs avouent s’autocensurer sur certains sujets en classe !). 

À l’issue de ce cours, tous les élèves sans exception chanteraient la Marseillaise devant le drapeau national pour réapprendre la fierté de leur héritage, qu’il soit filial ou d’adhésion. Il ne s’agit ici que de bon sens, et nous ne voyons pas de meilleure solution pour récupérer l’espace perdu par la République dans les écoles. Toute cérémonie ou autre discours reste superflu et inefficace. 

De plus, nous demandons la suspension immédiate de la mesure annoncée par le président Macron de renforcer l’enseignement de l’arabe dans les écoles. Libre à ceux qui souhaitent apprendre toute langue étrangère de s’y adonner, sans que l’État n’ait à prendre des mesures qui ne relèvent pas de l’intérêt général. La langue arabe, aussi importante soit-elle culturellement et historiquement, est intrinsèquement liée à la culture et à la religion musulmane. C’est la langue du Coran. La difficulté réside dans le fait qu’actuellement, 74 % des Français musulmans de moins de 25 ans affirment que la loi islamique prime sur la loi de la République (sondage Ifop publié le 2 septembre 2020). Une telle mesure ne ferait que renforcer ces jeunes dans leur conviction et étendre le risque de la propagation de l’idéologie islamiste à ceux qui en sont épargnés, voire qui la réprouvent. Ce n’est pas l’enseignement de l’arabe qu’il faut renforcer mais celui du français ! 

Nous réclamons un audit de grande envergure dans l’éducation nationale pour identifier ceux qui, parmi les enseignants et le personnel administratif, cultivent des idées proches des islamistes. 

D’une manière générale, il faut expulser tous les fichés S étrangers, y compris ceux ayant la double-nationalité et suspendre dans cette attente les entrées de réfugiés. Cela doit inclure bien évidemment ceux qui ont fait l’objet d’une reconduction à la frontière mais qui se trouvent toujours inexplicablement présents sur notre territoire.

Accélérons et amplifions le mouvement

Nous exigeons enfin la dissolution des associations et groupuscules islamistes (frères musulmans, salafistes …) qui véhiculent la violence morale ou physique à des fins politiques avérées ou non. Nous nous félicitons des déclarations du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin qui vont dans le bon sens. Nous demandons que cette action s’inscrive dans la durée. 

Ces mesures n’ont pas pour objectif de s’en prendre aux musulmans. Bien au contraire, elles permettront à l’immense majorité de nos compatriotes musulmans de se sentir protégés par la République. Elles visent plus généralement à protéger les Français, quelle que soit leur foi, d’un ensemble d’actions violentes qui à première vue n’ont aucun lien entre elles mais qui en réalité, sont la conséquences de politiques passives depuis les années 70.

De 1789 à 1873, la République a mis près d’un siècle à s’imposer. Depuis huit ans, celle-ci est contestée et fragilisée dans ses fondements. Les mesures que nous préconisons, si elles sont appliquées, la renforceront davantage que tout discours ou toute manifestation.

Seront-elles mises en œuvre ? Nous l’espérons plus que jamais, car il y a urgence à agir, tout autant qu’à en finir avec la duplicité et la lâcheté à l’œuvre depuis 40 ans. 

Au fond, l’islamisme n’a pu prospérer que parce que de nombreux élus ont acheté la paix sociale par la compromission ou la peur d’être taxés de tous les maux.

Ces élus doivent désormais être dénoncés et combattus.  C’est aujourd’hui qu’il faut résister et répondre avec fierté que les valeurs de la République priment sur toutes autres, dans l’intérêt général et au profit de chacun.

Si les hauts fonctionnaires qui nous gouvernent, plus enclins à la rhétorique qu’à l’analyse du réel, plus investis dans la préservation de leurs positions qu’à l’âme vibrante du pays ne s’y résolvent pas, alors ils devront laisser la place à ceux qui n’acceptent plus de la voir piétinée : intellectuels, artistes, entrepreneurs, enseignants, soignants, artisans, agriculteurs, pompiers, policiers, militaires ; citoyens de droite, de gauche, catholiques, musulmans, juifs, athées, salariés du public et du privé, tous réunis par leur indéfectible attachement à la République et ses valeurs, et pour lesquels la liberté de conscience et d’expression ne sont pas négociables. Ne laissons pas cette opportunité de reprendre la République aux extrémistes de tous bords qui conduiront le pays à la partition.

Des voix anonymes ou plus connues se lèvent, des livres, des articles et des éditoriaux se multiplient. Accélérons ce mouvement, reprenons la main au travers de mesures fortes et de bon sens, pour que nos enfants, libres, puissent continuer à s’épanouir dans un pays Libre, et insoumis à l’obscurantisme.

Jean-Luc Laffineur, Serge Bouganim, Hervé Michelin, Valentin Chantereau.



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Tribune collective (Jean-Luc Laffineur, Serge Bouganim, Hervé Michelin, Valentin Chantereau)

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