Le romancier David di Nota publie J’ai exécuté un chien de l’enfer (Cherche Midi), un contre-rapport accablant sur l’assassinat de Samuel Paty survenu il y a un an. Une démonstration implacable.
Il paraît pour le moins étrange qu’un an après l’assassinat de Samuel Paty, aucun journaliste, aucun écrivain n’ait voulu retracer et examiner les circonstances d’un tel événement politique, sans précédent. Sans doute, faut-il un certain courage pour s’atteler à démonter les mécanismes qui conduisirent des idées jusqu’au couteau.
En ces temps de jihadisme d’atmosphère, pour ne pas dire déjà de jihadisme communautaire, le livre de David di Nota apporte un éclairage singulier sur l’aveuglement de la machinerie administrative, aveuglement sans lequel l’assassinat de Samuel Paty n’aurait pas été possible. Dans son enquête sur le déroulé des événements, il établit, en s’arrêtant sur chaque détail, la logique absurde qui aboutit en quelques jours à isoler un enseignant de la communauté humaine
