Afin d’acheter la paix sociale, l’Education nationale est prête à tous les renoncements face aux incursions du fréro-salafisme à l’école. Il y a une seule façon authentique de rendre hommage à Samuel Paty: se montrer aussi courageux que lui.
Il y a deux ans, pour avoir simplement fait son travail d’enseignant, un professeur a été égorgé et décapité par un islamiste. On aurait aimé qu’il y ait un avant et un après Samuel Paty. Cela n’a pas été le cas. La mort de Samuel Paty a été traitée par l’institution comme un fait divers et non comme une des conséquences de la montée en puissance de l’influence des islamistes dans la communauté musulmane, notamment chez les jeunes. Depuis, le « pas de vague » règne toujours en maitre, le déni est toujours de mise et les provocations et menaces explosent.
La conquête serait une revanche justifiée
L’école est le théâtre d’un jeu de pouvoir. Pour les islamistes, attaquer la laïcité au nom de l’islam est un devoir et un symbole. A travers la chute de ce symbole, il s’agit d’acter la puissance du séparatisme qu’il porte en son sein. Pour les jihadistes, l’institution et les enseignants sont des cibles ; pour les idéologues, c’est un bastion à faire tomber, la seconde étape d’une conquête des territoires qui a commencé dans certains quartiers. Un rêve mobilisateur pour une partie de la jeunesse arabo-musulmane sous influence islamiste. Celle-ci pense qu’elle peut faire du pays de la laïcité, de l’égalité et de la liberté, une terre d’islam. Pour cela islamistes, racialistes
