La canicule aidant, les vacances arrivant, notre chroniqueur, las de commenter une actualité politique d’une nullité — prétend-il — déprimante, a choisi pour l’été de vous recommander des romans gouleyants — comme le vin rosé du même nom, dont il a apparemment abusé.
Sans doute avez-vous appris, du temps où l’on vous demandait d’écrire des dissertations, que le Je est le mot interdit par excellence. « Le moi est haïssable », disait Pascal — et comme il avait raison ! Et comme sont lâches et veules les enseignants qui tolèrent que leurs élèves, sous prétexte de « s’exprimer » — comme les citrons —, agrémentent leurs copies d’une litanie de Je / Moi introduisant à chaque fois une pensée désolante de pauvreté, remarquable de niaiserie et révélatrice d’un Ego hypertrophié pour compenser leurs insuffisances cérébrales.
Écrire au Je demande donc soit du génie dans l’ingénuité narcissique :
Jean-Jacques Rousseau : « Je forme une entreprise qui n’eut jamais d’exemple, et dont l’exécution n’aura point d’imitateur.
