En faisant passer les massacres titistes de la Seconde Guerre mondiale pour de la purification ethnique, l’Italie s’invite à la table des peuples génocidés. Et taxe de révisionniste tout historien rappelant la complexité des fosses communistes (foibe) au nord-est de la Botte.
« Les enfants morts dans les foibe et ceux morts à Auschwitz sont égaux. Il n’existe pas de victimes de premier et de second rang », a solennellement déclaré le ministre de l’Intérieur italien Matteo Salvini le 10 février, à l’occasion de la Journée du souvenir. Littéralement, une foiba désigne un fossé au fond duquel les partisans yougoslaves de Tito jetaient les combattants ou soutiens de la République (nazi-fasciste) de Salò entre l’automne 1943 et le printemps 1945. En Vénétie julienne, les condamnés étaient liés les uns aux autres aux poignets par un long fil de
